samedi 21 avril 2012

Lviv...

Dimanche, 7 heure du matin, premier pas sur Lviv, ville ukrainienne proche de la frontière Polonaise.

La température avoisine les 2 degrés sous un ciel grisonnant et je sens une légère fatigue après cette courte nuit dans le train.
Je m'arrête dans ce coin après avoir écouté les conseils de personnes croisées précédemment et qui m'ont venté ce lieu.


Au premier abord, je ne trouve pas ça si charmant mais j'y suis alors c'est le bon moment pour creuser un peu plus.
A cette heure de la journée, c'est surprenant mais il y a déjà beaucoup de mouvement dans les rues. Tout le monde se rend dans les différents lieux de culte de la ville pour la célébration de pâques.


Avant mon départ, j'ai eu un plan de ville qui est plus simple pour trouver un endroit pour dormir mais ce matin là, je ne devais pas tomber dessus.
Un peu perdu dans une rue et ne trouvant pas l'auberge, une dame qui promène son chien s'approche de moi:

-"Vous êtes perdu ?"
-"Oui complètement. Je cherche une auberge de jeunesse mais je ne la trouve pas"
-"Vous êtes de quelle nationalité ?"
-"Je suis Français"
-"Ah Français !"
-"Vous parlez Français ?"
-"Non du tout. Je parle un peu l'allemand et l'anglais. Attendez moi 5 minutes ici, je vais réveiller mon fils il parle bien anglais... attendez-moi ici ! "
-"C'est gentil mais ne réveillez pas votre fils pour ça, je vais me débrouiller "
-"Non non, il doit se lever. Ne bougez surtout pas, j'arrive !"
-"Ok... c'est gentil. Je vous attends !"

En attendant son retour, j'imagine la situation d'un adolescent secoué par sa mère un dimanche matin prié de quitter son lit au plus vite et descendre dans le froid pour discuter en anglais avec un mec sorti de nulle part.

En moins de temps que prévu, Larisa revient avec son fils Maxime, qui n'est pas du tout comme je l'imaginais. Nous sommes de la même génération.
On se présente, je le remercie et lui explique sommairement pourquoi il est réveillé de si bonne heure.
Larisa me coupe et se mettent à converser entre eux et il me dit:

-"Tu veux venir boire une tasse de café chez nous ?"

Je n'ai pas envie de les déranger mais mon sourire en dit long sur la proposition et ils le sentent bien...

En arrivant chez eux, on m'invite à retirer ma paire de chaussures et on me donne une paire de pantoufles.
C'est très certainement culturel puisque lors du passage sur Kiev, c'était obligatoire dans l'auberge.
Je n'ai jamais eu ce réflexe mais avec du recul, je trouve ça plus hygiénique.

On s'installe et le café se transforme en un énorme déjeuner. Ils me posent pas mal de questions sur le voyage et me proposent gentiment de m'héberger.
J'accepte volontier la proposition mais je reste "bêtement" prudent. Ca me semble beaucoup trop beau pour être vrai.

Ils adaptent vite leur planning pour que je ne reste jamais seul et sont aux petits soins pour que je me sente vraiment bien chez eux.
Première journée rythmée de visites et ballades sans perdre une miette de ce qu'ils peuvent me dire car ils connaissent parfaitement leur ville et leur pays.







Après cette riche journée c'est le moment de se poser.
En entrant dans la chambre, je ressens la touche maternelle.
Larisa a préparé avec soin un lit d'appoint et l'a disposé à proximité du chauffage pour que je n'ai pas froid dans la nuit.



Du lendemain, Maxime me propose d'aller voir l'école de sa mère. Elle est enseignante pour jeunes enfants et il doit faire un "reportage" photo.
Premier passage par la cantine scolaire pour y déguster une soupe et le plat commun (équilibré et excellent) et présentation de la classe une demi-heure avant la reprise des cours de l'après-midi.



Elle a le soucis du détail lors de la préparation et on sent que c'est plus qu'un métier à ses yeux.
En voyant les enfants arriver, ce sentiment est d'autant plus fort.
Elle veut simplement les tirer vers les haut et le tout est rythmé par des chants, des jeux, de l'écoute et arrive même à y placer des petits exercices physiques. (Pour qu'ils soient en mouvement et ne s'assoupissent pas comme chacun à du le faire une fois dans sa vie)



Dans ce monde ou il faut avoir peur de tout et de tout le monde, ne plus faire confiance aux Hommes et seul le profit, l'intéressement et la médiocrité prime c'est juste un immense plaisir de les avoir rencontrés.
A paraitre doux rêveur et totalement marginal, je suis pleinement heureux et épanouie d'être utopiste et de voir la vie du bon côté.

Juste avant de reprendre mes affaires, en plus de leur gentillesse et leur hospitalité, ils m'ont offert une énorme boite de chocolat (une spécialité de Lviv) pour me remercier d'avoir été leur hôte. Juste incroyable.
Et la touche finale étant les deux portes bonheurs que Larissa m'a offert.
L'un étant destiné à ma mère et le second pour moi...


Les voyages nous changent et nous donne de nouveaux yeux mais lorsque vous l'associer aux rencontres, ça vous changent complètement.

2 commentaires:

  1. Piero, tes articles sont sublimes et je me délecte de les lire ;)
    C'est très intéressant, enrichissant et je suis sincèrement heureux que tt se passe très bien pour toi ;)

    Gros bisous mon piero ;)

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  2. Merci beaucoup pour ton message.
    Ca me fait vraiment plaisir de connaitre ton ressenti et savoir que les posts amène quelque chose.
    Il ne me reste plus qu'à continuer !

    Gros bisous mon Stéfoune. Prends soin de toi et de la famille.

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